1963-1969 : Le Lot, la campagne, des séjours à Collioure , Port-Vendres, Sète, un voyage en Italie.

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Le Lot, en hiver demandait encore ocre et terre de Sienne, avec une sensibilité dans les rapports colorés que tranchait parfois l'éclat d'un rouge.

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Peu à peu, s’est manifesté le besoin de couleurs. Peindre en camaïeu pouvait devenir une solution de facilité. Il fallait affronter la difficulté d'une figuration qui, dans ce  XXe siècle, perdait la troisième dimension et sans pour cela retourner à une expression d'avant la Renaissance.

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Mais, dès le printemps, la palette changeait radicalement : il fallait décrire la campagne quercynoise où, sur la roche sèche, où le premier amandier  à fleurir au printemps étalait  ses branches contre les petites murailles de pierres et où l’été, les charrettes bleues débordaient de leurs  bottes de foin ; dans les ports, les barques de pêche, les petits chalutiers, la maison aux fenêtres ouvertes sur le bleu de la mer, les tables vertes dehors sur les terrasses où de jeunes femmes avançaient, des bouquets plein les bras… toute cette perception, toutes ces émotions, se sont inscrites sur la toile. Naturellement, Bonnard et Matisse sont les invités de ces fêtes de la couleur ; les étalages de fleurs, les marchands de potirons, les femmes rattachant leurs cheveux à la croisée des fenêtres, ou arrondissant leurs bras sous les branches de fleurs, elles ne sont pas «une terre inconnue ». 


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Toutefois, la disparition du détail : silhouettes sans visage, aplats colorés, installant les objets sans contour ; le choix des couleurs : vert, bleu, rouge, orange, mauve ou violet, sans aucune douceur, et dont la présence pourtant fait vibrer la toile sans agressivité dans l’éclat  des étés méridionaux, ces éléments n’étaient plus simplement 

« l’héritage », mais la recherche créative de quelqu'un qui aimait également  Baudin, De Staël, Rothko.

On y voit côte à côte : l'explosion des couleurs, comme une offrande de joie dans la grisaille des villes ; et les structures arrondies : arrondis  des bras, des corbeilles de fruits, des tables dans le jardin, des collines lointaines, arrondis des décolletés des robes, des chignons sur les têtes ovales des femmes.

Les séjours à Collioure, Port-Vendres, Sète :


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Les séjours en Italie :

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Pour parler de l'exposition de Toulouse, le texte du critique Michel Roquebert intitulé :

 « Fischman, l'épanouissement d’un métier et d'une sensibilité », au-delà d'un simple compte rendu, se projette dans l'avenir de cette peinture : « voici un peintre qui s’est trouvé, ce qui ne veut pas dire qu’il s’est fixé une fois pour toutes, car son art  est riche de développements possibles, voir de nouvelles surprises. (…) la perspective frontale rabat les arrière-plans sur la surface, à deux  dimensions et empêche la toile de se «creuser » et les contrastes de couleurs sont traités avec pureté, mais sans violence. Fischman  fait oublier ce que son art a de très savant. »


Suite, cliquez ici Mai  1968 ! Explosion sociale, politique, mais aussi de créativité.

                                                                                                                                                            © Alex Fischman 2020